IOG, trop excité pour attendre le livestream officiel de demain, a publié sur son compte twitter les détails clés de l’annonce de demain à 14h31 - 27 avril 2021 UTC.
“Nous ne pouvions pas vous faire attendre jusqu’à jeudi ! Nous annonçons notre partenariat avec le ministère éthiopien de l’éducation pour créer un système national d’identification et d’enregistrement des résultats basé sur la blockchain. Déployé auprès de 5M d’étudiants, il s’agit du plus grand déploiement de blockchain au monde. “
Le déploiement sera basé sur Atalla PRISM, précise l’annonce. Selon le blog de la société, “Atala Prism est un système d’identité décentralisé qui permet aux personnes de posséder leurs données personnelles et d’interagir avec les organisations de manière transparente, privée et sécurisée.”
L’intégration stockera les identifiants et les dossiers de réussite des élèves pour environ 5 millions d’étudiants, 750 000 éducateurs et plus de 3,5 mille institutions à travers le pays. Ces 3 500 établissements comprendront des écoles maternelles, élémentaires et secondaires. Le système sera également utilisé pour gérer les transferts et les abandons. Avec les identifiants des élèves et les dossiers de réussite sur la blockchain, il sera facile de coupler les données à un système de gestion de l’apprentissage pour créer des programmes d’études dynamiques, voire personnalisés.
Les enseignants et les élèves recevront des tablettes connectées à l’internet, à partir desquelles les élèves pourront accéder à leurs dossiers à tout moment et en tout lieu. Plus besoin d’appeler son université pour obtenir un relevé de notes officiel, qui peut parfois coûter jusqu’à 50 dollars aux États-Unis ! Les employeurs et les tiers pourront accéder au système pour vérifier la formation des étudiants. La vérification par blockchain et la suppression des tiers contribueront à mettre fin à la pratique de la vente de certificats et de diplômes qui a connu une augmentation rapide au cours de la dernière décennie.
Certaines questions immédiates me viennent à l’esprit et il faudrait probablement plus que 160 caractères pour y répondre. Espérons que l’annonce complète de demain répondra à certaines de ces questions.
Nous savons qu’Atala utilise la fonctionnalité de métadonnées fournie par la spécification de la blockchain Cardano. Ce qui n’est pas clair, c’est si le système éthiopien utilisera ou non le déploiement mondial existant de la blockchain Cardano, alimenté par plus de 2 400 communautés. Ou bien, IOG lancera-t-il un nouveau réseau alimenté par des nœuds privés pour l’Éthiopie ?
Étant donné que les enseignants peuvent ajouter des données aux dossiers des élèves, ces derniers ont-ils le pouvoir d’empêcher cela, par exemple lorsqu’ils obtiennent leur diplôme ? Les entrées dans les dossiers sont-elles soumises à autorisation ? Les élèves doivent-ils approuver et signer chaque entrée avant qu’elle ne soit enregistrée dans la blockchain ? En d’autres termes, à quel moment les élèves deviennent-ils pleinement propriétaires de leurs données ?
Quelle que soit la réponse à ces questions, cette annonce et ce programme pilote constituent un développement passionnant pour l’ensemble du secteur. Et une étape historique sur la voie de l’inclusion numérique et de l’égalité des chances pour tous.
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